Les Artistes Dreyfus | Aldo ROMANO

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Aldo ROMANO

Fils d'émigrés italiens installés en France (il est né en 1941), il commence par jouer de la guitare, et décide de jouer de la batterie en 1961. Essentiellement autodidacte, il bénéficie cependant des conseils de Michel Babault et Jacques Thollot. D'abord admirateur de Philly Joe Jones, Elvin Jones, Tony Williams, Ed Blackwell et Billy Higgins, il est remarqué par Jackie McLean, avec qui il joue lors de l’un des passages de l'altiste à Paris. Comme Jean-François Jenny-Clark, qu'il rencontre à cette époque et dont il sera longtemps inséparable, il est engagé par Bernard Vitet qui forme, en 1964 avec François Tusques, l'une des premières formations européennes de free jazz.

À partir de cette époque et pendant quelques années, l'influence qui le détermine le plus directement est celle de Sunny Murray. Il rencontre Don Cherry ainsi que Gato Barbieri avec qui il joue régulièrement. Avec ces deux musiciens, auxquels s'ajoutent notamment Enrico Rava et Steve Lacy, il participe sous la responsabilité de Giorgio Gaslini à l'enregistrement de New Feelings. II travail simultanément avec de nombreux musiciens participant de la même mouvance, notamment Barney Wilen, Michel Portal et Lacy, et avec des musiciens moins avant-gardistes tels qu'Eddy Louiss, Jean-Luc Ponty, Phil Woods ou Charles Tolliver. Il rencontre Joachim Kühn avec qui il travaillera régulièrement pendant plusieurs années. Aux côtés de ce dernier, il enregistre en 1967 Transfiguration et Impressions Of New York à l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis, au cours duquel le quartet de Joachim et Rolf Kühn se produit au Festival de Newport. Comme Kühn et Wilen, il se montre très tôt intéressé par la possibilité de combiner l'esthétique free avec les rythmes binaires du rock. De là naissent plusieurs albums auxquels Romano apporte une participation essentielle : Dear Prof Leary de Barney Wilen (1968) en est le meilleur exemple. En l969, année particulièrement fertile, il enregistre avec Kühn (Sounds Of Feelings), Portal, Lacy, rencontre Keith Jarrett, avec qui il travaille quelque temps, et enfin constitue avec Henri Texier, le flûtiste Chris Hayward et le guitariste Georges Locatelli, TotaI Issue, intéressante tentative de musique de fusion dans laquelle Romano dévoile une nouvelle facette de son talent puisqu'en plus de jouer de la batterie, il chante.

Tout en poursuivant l'expérience de Total Issue qui devient effective au début de 1970 et qui aboutira à un disque, il travaille dans le groupe de Ponty où il entre en contact avec Philip Catherine (1971). L’échec commercial de Total Issue entraîne finalement la disparition du groupe. Souvent en compagnie de Jenny-Clark, Romano se consacre essentiellement à des activités de sideman avec des musiciens américains ou français. Il tourne en 1969/1970 avec Keith Jarrett qui restera un ami. En 1974, il rencontre Charlie Mariano et le spécialiste des claviers Jasper Van’t Hoff. Il constitue avec eux Pork Pie qui comprend, en outre, Philip Catherine et Henri Texier, rapidement remplacé par Jenny-Clark. Il retrouve, en 1977, Enrico Rava qui l'engage ainsi que Jenny-Clark dans le quartet qu'il forme alors avec Roswell Rudd.

À l'occasion d'un passage de ce quartet par Rome, est enregistré un album intégralement constitué de duos avec Jenny-Clark et dédié à Pavese - cet album aussi étrange qu'exceptionnel comporte également un récitant qui dit des textes de l'écrivain italien. En 1978, il commence à enregistrer pour la compagnie parisienne Owl ; en 1979, avec la collaboration de Jenny-Clark, Michel Portal et Claude Barthélemy. En 1980, Night Diary fait une large place au saxophoniste américain Bob Malik, à Didier Lockwood et Van't Hoff. En 1983, Alma Latina réunit plusieurs jeunes musiciens découverts par le batteur, en particulier Jean-Pierre Fouquey et Benoît Wideman, et certains de ses vieux amis comme Philip Catherine. C'est à un jazz assez canonique que le batteur fait son retour dans les années suivantes, au cours desquelles il travaille essentiellement en trio en compagnie de Michel Petrucciani, avec qui il enregistre plusieurs disques, puis avec Catherine (Transparence, 1986) et, enfin, avec Texier et Eric Barret, jeune saxophoniste français fort talentueux. En 1988, il réunit pour un disque un groupe entièrement italien : Paolo Fresu, Franco D'Andrea et Furio Di Castri.

Instrumentiste original et versatile, Romano se révèle être, peu à peu un musicien et compositeur imaginatif, soucieux souvent de déborder les frontières académiques du jazz sans sombrer dans quelque forme de démagogie musicale que ce soit. La preuve en sera donnée de façon magistrale avec le trio qu’il forme en 1995 avec Louis Sclavis et Henri Texier après un voyage de trois semaines dans six pays d’Afrique centrale. Carnets de Routes qui recueille les souvenirs musicaux et photographiques (grâce à Guy Le Querrec) des rencontres nouées sur place, des atmosphères traversées, est un album d’une grande mélodie, où chaque note, chaque rythme est capable d’évoquer tout un univers. Trois ans plus tard, les quatre compères renouvellent l’expérience, avec Suite Africaine, à partir d’un voyage effectué en Afrique de l’Est cette fois-ci.

Ce goût des ambiances étrangères le conduit à composer Corners, sorti en 1999, entouré de Tim Miller (g), Mauro Negri (clarinette), Ronnie Patterson (piano) : «A travers le monde, certains lieux m’inspirent irrésistiblement des musiques. Quelques fois gaies, le plus souvent nostalgiques. Car j’ai la nostalgie d’une terre que je n’aurai pas connue ; une terre sans la dangereuse insouciance des hommes. Ces musiques, je les ai écrites pour me souvenir. Ne pas oublier Tompkins Square ou Belleville, ces « coins » que j’ai dans la peau… et sur mes peaux».
Egalement à cette époque il forme un quartet « Palatino » avec Michel Benita,Glenn Ferris et Paolo fresu. 3 album suivent acceuillis formidablement par la critique.

En 2001 il signe avec Universal pour deux albums : Because of Bechet et Threesome.
En 2003 Claude Nougaro, avec qui il composé plusieurs chansons dans les années 80, le rappelle pour le projet « La Note Bleue » Chez Blue Note Il écrit deux musiques juste avant la disparition du chanteur avec qui il a une vrai histoire d’amour.
En 2004 il reçoit le fameux « JazzPar Prize » le Prix Nobel du Jazz. À Copenhague en rappel du concert, il chante Estate ;le public adore. Il décide d’enregistrer un album chanté. Le projet se réalise cette année 2005 et sortira le 9 janvier 2006. Il s’entoure des meilleurs musiciens du moment et demande à Jean Claude Petit d’écrire les cordes et les bois. Carla Bruni chante avec lui une chanson en italien sur cet album.

Fort du succès de cet album, Aldo sort un nouvel album en octobre 2007 où il fera part de ses talents de batteur et chanteur.

"The Connetion" est le nouvel album pour le batteur Aldo Romano en 2013 qui multiplie les collaborations. Cette nouvelle formation lui ressemble particulièrement, lui qui n’aime rien temps tant que jouer avec la nouvelle génération du jazz (le saxophoniste Baptiste Herbin : 25 ans ! ou le jeune pianiste italien Alessandro Lanzoni, meilleur jeune soliste au concours international Martial Solal en 2010) et valeurs sûres : Michel Benita à la contrebasse.

Aujourd’hui, avec « New Blood », Aldo Romano revisite la musique composée Freddie Redd pour la célèbre pièce "The connection" créée en 1959 par le Living Theater.

C’est une pièce dans la pièce qui montre les dessous de la vie des accros à la drogue dure. Ceux ci n’ont qu’une chose en commun : l’attente de la connection (on dirait aujourd’hui le dealer). Il y a là quatre ou cinq paumés en manque et un quartet de jazz qui joue en attendant le dealer « Cowboy ».

La pièce, qui fera l’objet d’un film réalisé par Shirley Clarke en 1961, tournera à New York, Londres, Los Angeles, Italie, Allemagne, Scandinavie, avec le Living Theater et un quartet de jazz dirigé par le pianiste Freddie Redd et Jackie McLean au saxophone alto. La musique est enregistrée par la marque « Blue Note » en 1960.

« La musique l’aime, ce batteur aux yeux de velours et aux mains d’acier, amant de la poésie à la voix aussi blanche qu’amusée. »
Télérama

« Plus qu’une révélation, la voix d’Aldo est une déclaration d’Amour. »
Journal du Dimanche

« Aldo Romano, un chanteur battant de charme. »
Les Échos

« Le grand batteur de jazz se met à la chanson. Sa voix blanche comme les nuits fait des étincelles. »
Les Inrocks

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