Les Artistes Dreyfus | Didier LOCKWOOD

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vignette Didier LOCKWOOD

Didier LOCKWOOD

En Février 1996, Didier LOCKWOOD a fêté ses 40 ans et, dans le même temps, 23 ans (déjà!) d'une carrière professionnelle exceptionnellement riche, éclectique et mouvementée.

Itinéraire d'un "wonder boy" du violon devenu, au fil des ans, avec patience et passion, l'un des plus grands improvisateurs du jazz "made in France".

Fils d'un professeur de violon, Didier LOCKWOOD se découvre très tôt une prédisposition toute naturelle pour cet instrument.
Pendant quinze années, il suivra le parcours classique, le Conservatoire de Calais, les pièces de Bach...

A 16 ans il rafle haut la main le premier prix de violon et choisit de s'inscrire à l'Ecole Normale de Musique afin d'y obtenir une licence de concerts.
Son avenir semble tout tracé : Paris et un pupitre dans un grand orchestre classique.
Mais le destin en décide autrement.

L'écoute des disques de John Coltrane et Jimi Hendrix, apportés par son frère Francis, lui-même pianiste de jazz (né en 1952), est pour Didier une vraie révélation. Il découvre alors un nouveau monde musical qui autorise à la fois une grand liberté d'expression et un haut degré de sophistication de jeu.

Après avoir remporté, en 1972, le premier prix de la SACEM pour ses compositions, il forme l'année suivante, avec son frère, son premier groupe, pour très vite, à l'âge de 17 ans, rejoindre MAGMA, la folle tribu du batteur Christian VANDER, véritable berceau du jazz rock français.

Rythmiques rock, délires free et grandes orgues symphoniques, Didier LOCKWOOD peut y mettre, pour la première fois à l'épreuve ses qualités:  son lyrisme naturel, sa précision de violoniste classique, son phrasé agressif et son invention sonore.
"Le fait d'entrer dans ce groupe fut pour moi un fantastique tremplin. Cela m'a donné les bases essentielles du métier. Grâce à Christian, j'ai appris avant tout la nécessité et l'importance de la rigueur rythmique".

Pendant trois chaudes années, Didier LOCKWOOD jouera au "violon fou de Magma" pour  finalement abandonner l'univers kobaïen et monter, dans la foulée, un groupe avec le batteur Jean MY TRUONG.

En 1976 il choisit de rejoindre "ZAO", une formation plus apaisée, créée d'ailleurs par deux anciens Magma, François "Faton" CAHEN et Yochk'o SEFFER.

L'année suivante, il se lance à fond dans l'aventure de la fusion à la tête de "SURYA", en fait le premier DIDIER LOCKWOOD GROUP déguisé, dans lequel il côtoie Jean MY TRUONG, Sylvain MARC à la basse, Luc PLOUTON  et son frère Francis aux claviers.
"Le groupe n'a tenu qu'une seule année. Il faut dire qu'on y jouait un peu pour la gloire".
 
A partir de 1978, LOCKWOOD ressent l'envie forte d'élargir sa palette d'expression et de poursuivre patiemment son apprentissage de musicien.
"J'avais le désir de connaître tous les langages du jazz ou du classique, d'être un musicien complet, tout simplement. La première chose à apprendre, c'est de se mettre au service de la musique, d'affronter l'énigme musicale qui nous fait face pour mieux la comprendre".

Pour se faire, LOCKWOOD se choisit de prestigieux "parrains" qui acceptent en toute générosité de lui faire découvrir de l'intérieur de nouveaux mondes.
Il y aura d'abord André CECCARELLI qui l'adopte tout de suite, l'introduit dans le monde très fermé des "requins de studio" et l'impose, facilement, auprès d'Yvan JULIEN et Michel COLOMBIER.
Mais aussi François JEANNEAU qui l'invite aux côtés de Katia LABEQUE et Mino CINELU dans son "PANDEMONIUM"; Didier LEVALLET qui le met en valeur dans son "SWING STRINGS SYSTEM"; et surtout Henri TEXIER qui l'initie en duo, au Caveau de la Montagne, à tous les secrets des standards du jazz.

A l'occasion du festival "NANCY JAZZ PULSATION", il fait enfin la rencontre décisive en la personne de Stéphane GRAPPELLI.
"Stéphane m'a tout de suite pris sous son aile. C'est lui qui m'a vraiment présenté au monde. Il m'a fait jouer partout et connaître dans le monde du jazz".
Et GRAPPELLI de se souvenir :
"J'ai tout de suite découvert en lui un véritable artiste et non quelqu'un qui voulait simplement jouer pour gagner sa vie. Il a très vite compris qu'en jazz il ne faut jamais copier un autre musicien. La preuve? Dès qu'il joue, je le reconnais entre mille. Comme Eddie South ou Stuff Smith. S'il a su s'inventer un style original, c'est qu'il a réussi une synthèse toute personnelle de musiques très différentes".

Pour donner plus d'éclat à l'adoubement du jeune violoniste, Stéphane GRAPPELLI organisera en 1983 une cérémonie de "transmission des pouvoirs", lors d'un concert à Pleyel, en lui remettant le "violon de Warlop", l'instrument que lui avait légué en signe d'admiration, avant guerre, le pionnier du violon jazz français, et qu'il avait lui-même, à son tour, dans les années 60, déjà confié à Jean-Luc PONTY. Par cet acte symbolique, Stéphane GRAPPELLI voulut manifester une nouvelle fois que le violon jazz restait une spécialité, une tradition bien française.

Tout va désormais s'accélérer très vite dans la carrière de LOCKWOOD. Le célèbre critique et producteur allemand Joachim BERENDT le découvre un jour de 1979 et lui fait signer tout de suite son premier contrat phonographique, sous son nom, chez MPS.
En naîtra l'album "NEW WORLD" dans lequel il dialogue avec d'impressionnantes "pointures". A savoir Niels-Henning ORSTED-PEDERSEN à la contrebasse, Gordon BECK au piano et Tony WILLIAMS à la batterie.
Peu après, en 1983, LOCKWOOD confie à Jean-Marie SALHANI, un tout jeune producteur, fondateur du label JMS, le soin de diriger sa carrière et de la conduire vers les sommets.

Pendant plus de quatorze ans, SALHANI s'acquittera de cette mission avec passion et talent, organisant des milliers de concerts en France et dans le monde entier et produisant de nombreux disques, tous différents, dans lesquels le violoniste essayera toutes les formules possibles.
"Au début je me suis dérouté volontairement du monde du jazz pour retourner vers la fusion/rock, la musique de ma génération, de mon époque. Tant que je n'ai pas eu fait toutes mes preuves, j'ai rencontré quelques problèmes pour imposer ma vision pluraliste de la musique. La critique, principalement de jazz, supporte mal qu'on passe d'un style à un autre".

Après avoir monté son premier "DIDIER LOCKWOOD GROUP", avec son frère aux claviers, Jean-Michel KAJDAN à la basse et Jean-Paul CECCARELLI à la batterie, il triomphe dans le monde entier, en 1983-84, au sein d'un super trio de cordes en compagnie de Christian ESCOUDE et Philip CATHERINE.

En 1985, il signe un album purement jazz "OUT OF BLUE" enregistré à New-York,
accompagné par Gordon BECK, Cecil MCBEE et Billy HART.
"J'ai souhaité que l'enregistrement se fasse dans les conditions d'un concert. Les synthétiseurs, c'est bien, mais à la longue la musique y perd sa dimension humaine".

Le disque connaîtra très vite un formidable succès public et récoltera tous les prix et "awards", trois étoiles dans la revue "DOWN BEAT" et la première "VICTOIRE DE LA MUSIQUE". La même année Didier triomphe à l'Olympia aux côtés du groupe de fusion québécois "UZEB". Un album "ABSOLUTELY LIVE" en porte témoignage.

Didier LOCKWOOD décide alors de vivre aux Etats-Unis et de tenter l'aventure new-yorkaise. C'est outre-Atlantique qu'il participe, en 1986, à un quintette à trois violons avec John BLAKE et Michal URBANIAK et une section rythmique.

De retour en France en 1988, il travaille en compagnie de Thierry ELIEZ, Jean-Marc JAFFET et André CECCARELLI, et publie en 1989 un très joli album "pour les enfants". Toujours plus libre, toujours plus maître de sa musique, il multiplie les rencontres inédites, principalement avec des pianistes comme Michel PETRUCCIANI en 1993, Martial SOLAL avec qui il adore converser, depuis 1989, en revisitant les standards. Martial SOLAL, lui aussi, apprécie particulièrement les réflexes toujours aiguisés du jeune violoniste.

"Sans jamais perdre de vue les structures des standards , j'ai toujours avec lui le sentiment d'une liberté totale. Je peux me permettre toutes les audaces. Ces audaces ne déstabilisent jamais Didier. Tout au contraire, elles le stimulent".
Un Merveilleux album immortalisera en 93 leur dialogue de haute voltige.

En 1990, après avoir tourné dans le monde entier avec la dernière mouture de DIDIER LOCKWOOD GROUP (DLG),  et le super trio formé avec Jean-Marie ECAY et Alain CARON, (le bassiste d’UZEB), Didier LOCKWOOD monte un nouveau groupe en compagnie de Benoît SOURISSE (claviers), Eric SEVA (saxophone), Benoît VANDERSTRAETEN (basse) et André CHARLIER (batterie).

Dans le même temps, il parraine activement l'"Association des Violonistes de Jazz" et porte sur les fonts baptismaux le "ONZETET DE VIOLON", un ensemble de cordes qui regroupe les meilleurs espoirs du violon jazz "made in France".
Didier LOCKWOOD, depuis cette aventure, ne désespère pas de créer prochainement la première école de violon jazz au monde.

En 1994, tournant volontairement le dos au jazz-rock qui fit sa gloire, il retourne aux Etats-Unis pour enregistrer un nouvel album 100% jazz, ouvertement acoustique, "NEW-YORK RENDEZ-VOUS" sous la direction, derrière sa console, du pianiste Jim BEARD. Pour l'accompagner, il choisit une rythmique très souple et soudée, le couple Peter ERSKINE /Dave HOLLAND, avec le renfort de l'excellent David KIKOSKI au piano et, sur quelques morceaux, d'invités luxueux : Dave LIEBMAN, Gil GOLDSTEIN à l'accordéon.

1996 est l'année de tous les recommencements pour Didier LOCKWOOD.
Avec un nouvel agent, le bureau de concerts ISOARD-SOLA et un nouveau producteur, Yves CHAMBERLAND, il vient d'enregistrer un nouvel album à New-York "STORYBOARD" , en compagnie de Joey DEFRANCESCO à l'orgue, Steve GADD à la batterie et James GENUS à la basse.
 
Une nouvelle fois y éclatent ses exceptionnelles qualités naturelles: justesse infaillible, légèreté de toucher, fraîcheur mélodique et, bien sûr, toujours le même swing aérien.

1996 est aussi pour Didier LOCKWOOD l'aboutissement d'un projet qui a exigé près de deux ans de travail : en Juin, il a en effet créé, dans le cadre du festival de la Côte d'Opale, un concerto intitulé "LES MOUETTES" avec l'Orchestre National de Lille, sous la direction de Jean-Claude CASADESUS.

Il continue à multiplier les rencontres scéniques et en Mars 1997 il s'installera une nouvelle fois au SUNSET en trio  (avec André CHARLIER et Benoît SOURISSE) avant de se rendre au BLUE NOTE à New-York et repenser à une nouvelle formation pour un futur album.

DECIDEMENT, L'ADAGE DIT VRAI : "LA VIE (RE)COMMENCE A QUARANTE ANS".

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