Les Artistes Dreyfus | Alain KAN

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vignette Alain KAN

Alain KAN

Né en en 1944 à Paris, Alain Kan veut très tôt devenir chanteur. Adolescent il tente sa chance avec les idoles yéyé, mais ne trouve sa voie qu’à la fin de la décennie, grâce à l’Alcazar de Jean-Marie Rivière. Monsieur Loyal de ce Music Hall très tendance, il est au milieu de l’action, et bien évidemment le glam-rock de David Bowie ne le laisse pas indifférent. Il sera le premier à l’adapter de ce côté-ci de la Manche, et dès lors à préfigurer un rock déclamé en français qui ne soit ni pop à la Triangle, ni rétro façon Au Bonheur Des Dames, encore moins expérimental à la manière de Magma. C’est du rock dans ce qu’il a de plus subversif et provocant. Gérard Manset tout juste sorti de « La Mort D’Orion » craque d’ailleurs tellement sur lui, qu’il lui prête ses propres studios pour finaliser ses maquettes. Des maquettes qui séduiront immédiatement le premier label indépendant français, Motors.

Alain Kan ose des paroles révolutionnaires sur des guitares acérées et des tempos envoûtants. En parallèle d’un Jacques Higelin qui enregistre au studio d’Hérouville ses premiers opus rock (« BBH 75 », « Irradié »…), notre homme couche sur bande au même endroit des textes tout droit inspirés des poètes symbolistes du XIXème siècle. Les aventures d’un dandy lâché en pleine nature qui cherche à assommer son spleen par des plaisirs hédonistes fruits de sa propre expérience.

« Et Gary Cooper S’Eloigna Dans Le Désert », son premier album, est commercialisé en 1975, le deuxième « Heureusement En France On Ne Se Drogue Pas » l’année suivante. Plusieurs mois donc avant les premières éructations punk qui mettront fin aux longues divagations des hippies. Alain Kan anticipe cette vague mais trop en avance, ses chansons passent inaperçues. Elles souffrent également d’une certaine inquiétude des habituels médias, parce que l’on y parle d’amour libre et de substances illégales. Ces disques sont interdits d’antenne, mais deviendront cultes auprès des passionnés de musique.

Cet échec profite à Alain Kan qui prend part à l’explosion punk en formant un groupe, Gazoline, mais deux 45 tours plus tard, les vieux démons le reprennent, il enregistre un troisième opus « What Ever Happened To Alain Z.Kan ». Ce nouveau chapitre ne rencontre pas le succès espéré, là aussi parce que « dame censure » lui joue des tours. Provocateur né, Alain Kan a l’idée d’inviter Adolf Hitler à dîner, rassurons nous, non pas pour l’honorer mais bien pour le ridiculiser. Ce titre est très mal perçu et signe l’arrêt de mort de l’exploitation de ce troisième album. Pourtant en pleine vague Bijou/Starshooter/Téléphone sans cesse vénérée aujourd’hui, Alain Kan offrait une alternative plus qu’originale, une noirceur de ton mâtinée d’un humour rarement rencontrée dans la chanson française. Le disque passé au pilon deviendra une rareté très courue des connaisseurs.

La suite de son parcours sera marquée par les années 80 où l’homme fricote avec les Taxi Girl. Devenu une sorte de légende urbaine, on le voit donner des concerts avec Laurent Sinclair ou Daniel Darc, sympathiser avec les Rita Mitsouko et sortir avec Alain Pacadis ou Jacques Chazot... Ses fans ne cessent de propager la bonne parole, mais l’homme semble quelque peu brisé, même si ses concerts solos restent des moments d’intense émotion. Visionnaire né, il est le premier à se produire seulement accompagné d’un magnéto à bandes. L’énergie dépensée ne va pas tarder à l’épuiser complètement. Un beau jour d’avril 1990, il disparaît corps et âme, se volatilisant sur le quai de la station Châtelet. Même son beau-frère, Christophe (Daniel Bevilacqua) n’y entend rien et refuse de parler de lui au passé : « Il est en tournée et reviendra un jour… »

En attendant, profitons de son fabuleux héritage, remasterisé par René Ameline aux studios Ferber. Un gage de qualité s’il en est qui sert à merveille ces quelques bijoux. Ces titres n’ont pris aucune ride preuve supplémentaire de leur formidable force. Cette réédition n’a d’autre but que de faire redécouvrir les richesses de notre passé pour mieux comprendre les sorties actuelles. Alain Kan embrasse magnifiquement cette tradition des poètes maudits, il appartient désormais à notre histoire.

« Un mythe. »
Les Inrocks

« Provocant, auto-destructeur, iconoclaste. »
VSD

« Un personnage fascinant. »
Rock & Folk

« Poête dandy, ambassadeur d’un glam-rock provocant. »
Rolling Stone

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